La situation a l'air d'évoluer tellement vite qu'on se dit qu'il voudrait mieux filer avant de se retrouver bloqués en Sardaigne pour on ne sait pas trop combien de temps. On hésite à passer par Gènes et ensuite prendre un train pour la France ou prendre un ferry direct pour Toulon, qui ne part que le 16. On se décide finalement pour la 2ème option, mais on apprend le lendemain que le ferry est annulé, plus aucune connexion entre la Sardaigne et la Corse... Plus qu'une option : passer par Gènes. On prend donc les billets pour le soir même. Arrivés au port, on apprend qu'un nouveau décret a été annoncé une heure plus tôt pour bloquer tous les trajets non commerciaux entre la Sardaigne et le continent... Les policiers nous demandent d'attendre devant les grilles le temps d'éclaircir la situation et de savoir si on peut quand même embarquer. Avec nous : 2 touristes allemands, plusieurs sardes qui doivent aller travailler en Italie et un enfant malade qui a besoin de médicaments... Tout le monde est un peu tendu, pas très envie de rester coincée la, surtout qu'on ne sait pas quand les prochains repartiront. 2h plus tard, on nous annonce finalement qu'on peut embarquer, alléluia ! On se rend compte, dans une toute petite mesure, de ce que ça peut faire d'être refusé à une frontière et considéré comme "indésirable", de voir un bateau partir sans pouvoir monter à bord.